Wednesday, March 11, 2009

Je suis l'ombre de la belle esclave

Elle est là, elle est nue, elle porte un grand collier en cuir d'esclave avec une petite chaîne.
Elle me demande "Je te plais comme ça ?"
Comment dire le contraire ?

Nawa-kin l'habille de ses cordes, son Maître place son esclave à genoux sur un tabouret rouge, je suis assise moi aussi sur un tabouret. Nawa-kin me fais le cadeau de me bondager la tête, la gorge, les yeux, la poitrine je crois —il n'a pas eu de photo témoigne de ma tête.

Elle passe la corde sur mes yeux, et petite à petite je plonge, je lâche mes pensées, j'arrive dans l'espace du présent profonde... et elle place ma main sur le corps de l'esclave.
Première toucher, qualité de cire douce, je tâtonne, c'est un bras, je la caresse légèrement, ses seins sont occupés par d'autres mains, je descends son bras et elle me prend la main. Je lui dégage doucement la petite serviette enroulée dans sa main, je lui serre la main, je ne la lâche pas, comme un point d'appui de complicité.

Je descends plus bas, vers son sexe captive des cordes. Je la caresse, je dégage doucement ses lèvres, je la caresse.
Mes pensées remonte vers la surface, j'ai l'impression d'être une esclave, moi aussi, aveugle, à tâtonnes, ces cordes me libère de l'émotionnel du visuel, je suis moi avec elles, avec eux, dans l'ombre de la belle esclave.

Je glisse mes doigts doucement, ça glisse, c'est humide, et ça s'ouvre. Nawa-kin me cherche un gant en latex avec un peu du gel, je l'enduis, je commence à pénétrer, doucement, et encore plus... je cherche des points du plaisir, je rajoute des doigts, et puis... elle commence à bouger, je sens son excitation, je mets quatre doigts et je pompe rapidement... j'ai envie qu'elle jouisse, je ne sais pas si elle se fatigue... je ralentis.

Je remonte du voyage, Nawa-kin défait des cordes, la lumière vient, je vois plus tard le reste du tableau dans la photo. Je suis l'ombre de la belle esclave.


5 comments:

  1. Je remarque je dans ce récit, j'oublie un détail important : que Nawa-kin a placé mes pinces sur mes seins comme elle sait que j'aime cela. Elle tire sur la chaîne, les pinces glissent. Je lui indique une autre pair plus fort dans mon sac. J'ai la vertige quand elle les place, je gémisse...

    Je ne voulais pas casser le rythme de mon récit pour rajouter ma propre excitation avec les pinces.

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  2. J'ai écrit ce texte en vitesse, mais je dois qi'il y a des thèmes à creuser : être une esclave / être une ombre.

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  3. Nawa-kin m'a fait remarquer que j'avais utilisé peut-être la license poétique, dans le sens stricte du BDSM, en anticipant une relation qui n'était pas encore consacrée.
    Cette phrase pourra se lire :
    "Nawa-kin l'habille de ses cordes, le Maître place l'esclave à genoux..."

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  4. ... mais finalement, mes intuitions étaient justes !

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