Saturday, November 29, 2008

Carlito Go Home !

J'étais furieuse quand j'ai vu la récuperation
de la campaign d'Obama par Sarkozy !

Cela m'a vraiment écoeuré ! Quelle honte !



I was furious when I when I saw these posters
imitating the Obama campaign by Sarkozy.

It made me sick ! What an outrage !





Wednesday, November 05, 2008

Obama : November 4, 2008

Obama
November 4, 2008



***
The first time I ever saw a black person, I was about six years old. Negroes they were called then. I might have seen them on TV, tap dancing slaves in a Shirley Temple movie, but this was the first time I had seen a real person. My grandmother took me to a big department store in Oakland, the Emporium. I think she was buying some of her red lipstick.
As I waited, I saw a middle-aged woman at the counter, putting light-colored powder on her dark skin that was already heavily pancaked. She looked so strange, and it was incomprehesible to me why she would be so heavily made up. Much later it became clear to me that she hated her dark skin & wanted to look white.

This was in the late 50's or early 60's.

As I grew older, the abstract world of adults became filled with curious events : bussing Negro children to white schools, Civil Rights marches, both Kennedys assassinated, as well as Martin Luther King — the government spun obvious lies as a smoke-screen.

Later in the 60's, the Black Panthers roared out of Oakland. Black is beautiful, power to the people... and Reagan was Governor then, clamping down on hippies and threatened by these new dark powers.

I arrived in Paris in 1980, as a political refugée just when Reagan was elected President. Watching from afar, all Presidents failing, most of them corrupt liars & war-mongers.

Today, I'm honored to have cast my vote for Obama.
Today I'm proud to be an American.
Skin-color blurs.

***

La toute première fois que j'ai vu une personne noire, j'avais environ six ans. Nègres, comme on les appelait. C'est possible que je les ai vus à la TV, des esclaves en claquettes dans un film de Shirley Temple, mais là, c'était la première fois que j'ai vu une personne réelle. Ma grand-mère m'a emmené dans un grand magasin à Oakland, l'Emporium. Je crois bien qu'elle voulait acheter son rouge à lèvres. Tandis que je l'ai attendu, j'ai aperçu une femme d'une certain age au comptoir, mettant de la poudre claire sur sa peau matte qui était déjà lourdement fardée. Elle m'a semblé si étrange et c'était incompréhensible pourquoi elle serait si lourdement fardée. Beaucoup plus tard j'ai compris qu'elle a détesté sa peau matte et a voulu sembler blanche.

C'était à la fin des années cinquante ou au début d'années soixante.

Je grandissais et le monde abstrait d'adultes s'est rempli d'événements curieux : les petits Nègres en ramassage scolaire aux écoles blanches, des marches de Droits civils, les deux Kennedys assassinés, aussi bien que Martin Luther King — le gouvernement a filé le mensonge comme un rideau de fumée.

Plus tard dans les années soixante, les Panthères Noires rugissant d' Oakland. Black is beautiful, power to the people... et Reagan était le Gouverneur, prenant des mesures autoritaires contre des hippies et menacé par ces nouveaux pouvoirs sombres.

Je suis arrivée à Paris en 1980, comme réfugiée politique juste quand Reagan a été élu Président. J'observais de loin tous ces Présidents à l'échec, la plupart d'entre eux des menteurs corrompus et des bellicistes.

Aujourd'hui, je suis honorée d'avoir envoyé mon vote pour Obama.
Aujourd'hui je suis fière d'être une Américaine.
La couleur de la peau devient floue.