Tuesday, December 28, 2010

Tunnel of pain

Radiant Sutra 89

You are stunned, powerless.
You thought you knew
What was going on.
Now you realize you don't have a clue.

You are stopped in your tracks.
Everything within your skin is shaking.
Enter this shaking.

Right here, in the midst of commotion - get curious and look around inside with wonder.
Unmind your mind.
All the walls have fallen down.
Go ahead and dissolve.

The One Who Has Always Been ,
Who has seen much worse than this, is still here.

© 2008, Lorin Roche, Ph.D.

///
Terrorized in the middle of the night, a bad mix of medication, my heart racing. It was the muscle relaxant, too strong, combined with the painkillers.
I opened my eyes & saw patterns, brightly lit, somewhat moving, liquid hallucinations, like a transparent wallpaper covering the room. I closed my eyes to shake it off, opening them to a new pattern, again & again.
I shut my eyes, turning to the pillow, saying "I hate this !" as the realization of my hallucinations hit me. I lifted my arm which fell weakly to the bed, no force, although my heart was pumping furiously. I moaned and flailed, feeling like my body would empty.
The pharmacist had warned me that this drug was strong, that I should take it & go to bed & not move, as sometimes people would collapse.
Despite this warning (and the recent fall I took in SF on the bathroom tiles) I pulled myself out of bed.
I awoke, the feeling of the wooden floor on my face. I had probably taken 2 steps. I crawled forward towards the bathroom.
I don't know what happened, I must have lunged. I woke up on the floor, my hands outstretched, a pain darting in my foot.
I reached forward & felt the cool enamel of the toilet. I pulled myself up onto the seat, in a cold sweat, grabbing a towel, leaning my head on the laundry basket.
At least 20 minutes like that, my body emptying, my heart gradually slowing down. Eventually, I could make it back to the bed. My pajamas were soaked, my hair drenched, no strength to change, just wiping myself with the towel.
In the morning, I saw what had happened to my foot. The wooden bathrack had fallen across all four of my toes, badly bruising them. Looking like a Mafiosi revenge ! I didn't think they were broken, but I taped them together. I was on pain killers & anti-inflammatory meds anyway for my back.
I squeezed my foot into my boot,& made it to the airport, off to Morocco in pain.

I can't explain why I felt so guilty & ashamed. It wasn't as if I'd been drunk or indulging in recreational drugs - this was a bad reaction to a powerful prescription drug. But I suppose there was enough emotional memory of times when I had indulged, with ungraceful results.
Also, I knew better than to get out of bed, i'd been warned. Only 3 months earlier, I'd had a similar accident, and I should have been more wary. A fear of soiling myself in bed, deep childhood shame overriding my better judgment.
Fear of death ! The mind trying to control instead of letting go. Why hadn't I simply enjoyed the beauty of my hallucinations ? Almost like an acid flashback, that incredible quality.
Let go, let go, I will not die !
But by "controlling", in this attempt, I could really hurt myself, I could accidentally die.

I was rather shocked by this realization.
Time to slow down & reconnect. Time for meditation & spiritual reflection.
Bringing out the tools.
Quiet time to be myself.


/// as Lady Labyrinth / 08

Tunnel of Pain - VF


Radiance Sutra 89

Vous êtes abasourdi, impuissant.
Vous pensais que vous saviez
ce qui se passait.
Maintenant vous vous rendez compte que vous n'avez pas la moindre idée.

Vous vous êtes arrêté net.
Tout tremble à l'intérieur de votre peau.
Entrez dans cette frisson.

Ici, au milieu cette agitation - soyez curieux et regardez à l'intérieur avec émerveillement.
De-sprit votre esprit.
Tous les murs sont tombés.
Allez-y, dissolvez-vous.

Celui qui a toujours été,
Qui a vu bien pire que cela,
est toujours là.

© 2008, Lorin Roche, Ph.D.


///
Terrorisée au milieu de la nuit, un mauvais mélange de médicaments, mon cœur battait à cent à l'heure. C'était le relaxant musculaire, trop fort, combiné avec les analgésiques.
J'ai ouvert mes yeux et j'ai vu des motifs, bien éclairés, un peu mouvants, hallucinations liquide, comme un fond d'écran transparent couvrant la chambre. J'ai fermé mes yeux pour les secouer, les ouvrant à un nouveau motif, encore et encore.
Je fermais mes yeux, me tournant vers l'oreiller, en disant: «Je déteste cela !" lorsque la réalisation de mes hallucinations m'a frappé. J'ai levé mon bras qui tombait faiblement vers le lit, sans force, malgré que mon cœur battait avec fureur. Je gémissais et je m'agitais, avec le sentiment que mon corps pouvait se vider.
Le pharmacien m'avait prévenu que ce médicament était fort, que je devrais le prendre et me coucher et sans bouger, comme parfois les gens s'effondreraient.
Malgré cette avertissement (et la chute récente que j'ai fait à SF sur le carrelage de la salle de bains), je me suis tiré du lit.

Je me suis réveillée, la sensation du plancher en bois sur mon visage. J'avais probablement pris que deux pas. J'ai rampé en avant vers la salle de bains.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai du me précipiter. Je me suis réveillée sur le sol, la main tendue, une douleur s'élançant dans mon pied.
J'ai tendue la main et j'ai senti l'émail frais de la cuvette. Je me suis hissée sur la lune, d'une sueur froide, saisissant une serviette, appuyant ma tête sur le panier à linge. Au moins 20 minutes comme ça, me vider le corps, mon cœur ralentissant graduellement.
Enfin, je pourrais retourner au lit. Mon pyjama était trempé, mes cheveux étaient trempés, aucune force de me changer, juste m'essuyer avec la serviette.
Au matin, j'ai vu ce qui s'était passé à mon pied. La palette de bain en bois était tombé à travers les quatre orteils, faisant des ecchymoses. Comme une vengeance mafieux! Je ne pensais pas qu'ils ont été cassées, mais je les ai bandagés ensemble. J'étais sur des analgésiques et des médicaments anti-inflammatoires de toute façon pour mon dos. Je serrais mon pied dans ma botte, et je suis partie à l'aéroport, au Maroc en douleur.

Je ne peux pas expliquer pourquoi je me suis sentie si coupable et honteuse. Ce n'était pas comme si j'avais été ivre ou sous des drogues récréatives - c'était une mauvaise réaction à un médicament puissant et sous ordonnance. Mais je suppose qu'il y avait suffisamment de mémoire émotionnelle des moments où je me suis livrée sous influence, avec des résultats disgracieux.
Aussi, je savais que je ne devrais pas sortir du lit, j'avais été prévenu. Seulement trois mois plus tôt, j'avais eu un accident similaire, et j'aurais pu être plus prudent. la peur de me salir dans le lit, une honte profonde de mon enfance qui prenait le dessus de mon meilleur jugement.
Peur de la mort! L'esprit qui essaie de contrôler au lieu de lâcher prise. Pourquoi n'avais-je pas tout simplement apprécié la beauté de mes hallucinations? Presque comme un flash-back d'acide, une qualité incroyable.
Lâche prise, Lâche prise, je ne mourrai pas !
Mais par cette «contrôle», dans cette tentative, je pouvais vraiment me faire du mal, je pourrais mourir accidentellement.
J'ai été assez choqué par cette réalisation.
Temps de ralentir et se reconnecter. Temps de méditation et de réflexion spirituelle.
Sortir les outils.
Du calme pour être moi-même.


/// as Lady Labyrinth / 08VF

Thursday, December 09, 2010

Les griffes de Cha




Saisir la vie avec les deux mains. La vie conduisant à la mort, la vie conduisant à plus de vie !

Appréhension. Le métal froid, pointu. Tu me dis de surmonter mes peurs, que cette séance (rituel ?) sera une partie régulière de ta domination, de ton plaisir sadique.
Discipline, je contrôle mon souffle.
Une cuirasse, je suis une oeuvre d'art. La couleur orange. Un dessin énergétique dans mon esprit, les aiguilles dans la membrane, en spirale. Pourtant, tes dessins sont géométriquement alignés, précis.
Je ressens ta possession de ma chair qui rayonne sa douleur subtile. Avec combien d'aiguilles tu me perceras cette fois-ci ? Douze aiguilles déjà sur un sein.
Je peux entendre ta satisfaction dans ton souffle lors que tu travailles. Je peux entendre le son élastique des gants médicaux, un bruit que je n'avais pas remarqué la dernière fois. Plus tard, tu m'expliques que c'est le son de tes bottes en vinyle noir qui se frottent, un bruit statique que tu adores.
Sortir de mon malaise pour ressentir toute sensation. Le moment calme d'être ton œuvre d'art, la cuirasse en métal rayonnante.
La délicate retrait des aiguilles, des sensations différentes des douleurs et leurs marques, leurs gouttes de sang. La pulvérisation du désinfectant, la douce d'essuyage de la compresse, tu me purifies.
J'enlève le masque vers la lumière vive.
Les griffes de Cha : alignées, précises et rouge.


/// as Lady Labyrinth / 07VF
photo © Miss Charlotte

The imprint of Cha



Seizing life with both hands. Life leading to death, life leading to more life !

Apprehension. Cold pointed metal. You tell me to overcome my fears, as this session (ritual?) will be a regular part of your dominance, your sadistic pleasure.
Discipline, as I control my breath.
A breastplate, I am a work of art.
The color orange. An energy drawing in my mind, the needles radiating, spiraling out. Yet your patterns are geometrically aligned, precise.
Feeling your possession of my flesh radiating its subtle pain.
How many needles will you pierce me with this time ? Twelve needles already on one breast.
I can hear your satisfaction in your breath as you work. I can hear the elastic sound of medical gloves, a sound I hadn't noticed last time. Later you tell me it's the sound of your vinyl black boots rubbing together, a static sound you love.
Moving out of my discomfort to feeling all sensation. The calm moment of being your artwork, the metal breastplate radiating.
Delicate withdrawal of the needles, different sensation of pain and its marks, its drops of blood. The spray of the disinfectant, the soft wiping of the compress, you clean me.
I lift the mask to the bright light.

The imprint of Cha : aligned, precise and red.


/// as Lady Labyrinth / 07
photo © Miss Charlotte

Monday, November 22, 2010

Le port du collier pour la première fois sous le Serpent


Après les aiguilles vient le fouet avec ses zébrures familiers. La sensualité de sa morsure, le son de son grésillement dans l'air quand il passe à côté, ou le tapotement de son contrecoup sur les meubles.
Ta rythme, ta frénésie à certains instants, tissent une texture sulfureuse.
Cette fois-ci, je me rends compte que je porte ton collier. Je suis à toi sur cette voie. Une fragilité, une vulnérabilité, sensation de libération vers une nouvelle ouverture. Je ressens une sérénité d'être ta soumise, je ne suis plus à la recherche. Sachant que nous pouvons le partager ensemble quand nous le voulons, et sachant que l'avenir nous réserve encore des nouveaux plaisirs profonds.
Son expression est le nôtre !

/// as Lady Labyrinth / 06 VF

Wearing the collar for the first time under the Snake

After the needles comes the whip with its familiar lacerations. The sensuality of its bite, the sound its sizzle in the air when it misses, or the tap of its backlash on the furniture. 
Your pace, your frenzy at times, building the fiery texture.
This time, I'm aware that I'm wearing your collar. I am yours on this path.
Feeling a fragility, a vulnerability releasing towards a new opening. Feeling the serenity of being your soumise, no longer searching. Knowing that we can share this whenever we want, and knowing that the future holds many new and deep pleasures for us.
Its expression is ours !

/// as Lady Labyrinth / 06

Sunday, November 21, 2010

Dix Aiguilles




Je suis complètement phobique avec les aiguilles — je le suis depuis toujours. Les voir, ou même d'y penser me fait mal au cœur, une faiblesse aux genoux. Au cinéma, chaque fois qu'il y a une aiguille, en particulier sur un gros plan de l'aiguille qui perce la peau en recherche d'une veine, je me couvre les yeux, je ne peux pas regarder.
Toi, tu es fascinée par le médicale avec ses instruments : aiguilles, scalpels, etc. Tu me demandes à surmonter mes peurs, à dépasser ma phobie, au moins le temps d'une séance ensemble.
Tu me permets de porter mon bandeau, et tu me poses des questions pour évaluer mes émotions.
Le décor est planté avec une lumière intense, un drap de vinyle noir au sol, ma tête sur un oreiller. Nue & vulnérable, confiante. Ouverture à l'inconnu. Après avoir désinfectée ma peau, tes doigts vont doucement à la recherche de ma peau, tâtonnant le bon endroit pour placer la première aiguille.
Je la sens me percer la peau, mais après la douleur initiale de l'entrée, elle ne fait pas mal. Je dois avouer que j'ai déjà ressenti des douleurs plus fortes,  c'est plus l'idée que le fait, le psychologique sur le physique.
"Normalement, tu devras sentir / entendre un craquement", tu me dis.
"Un craquement n'est pas exactement comment je le décrirai ", je réponds. Mais il est trop tôt pour trouver les mots.

Lorsque tu insères les autres, je peux sentir ton excitation, l'accélération de ta respiration. Tu vérifies avec moi de temps à l'autre temps pour t'assurer que je vais bien.
Je ne bouge pas. Mais l'intérieur de mon masque, mes yeux commencent à voir des images, tout comme dans la méditation. La lumière bleue, un couloir sombre avec une portail, un troisième œil jaune qui me regarde de loin. Mes émotions me font reculer à chaque nouvelle aiguille :  tension, un peu mal au cœur... puis je contrôle cette émotion en me relaxant, en utilisant certaines techniques de la méditation et de la respiration.
Visions de l'acupuncture, la vision de ces aiguilles dans ma chair par ta main, je me sens épinglée.
Je rentres et je sors de mon corps, ramenée par ta voix, ou par une autre aiguille.
Lentement, ils commencent à rayonner une douleur subtile que je ne peux pas encore décrire.
Sur chaque poitrine tu en perces un plus lentement, me faisant gémir. Plus tard, tu me dis que ce sont les plus sadiques de tes aiguilles, celles qui prennent leur temps.

"Tu as dix aiguilles dans les seins", tu m'annonces, et nous les laissons rayonner leur douleur subtile.
T'as pris des photos à différents étapes, et maintenant tu photographies ton œuvre.
Je commence à me demander comment se sentiront les aiguilles au moment d'être extraites. "C'est une sensation toute à fait particuliere", tu me dis.
Une par une, tu les retires en douceur, certaines un peu plus lentement.
La sensation de l'absence du métal dans ma chair, presque plus intense que la pénétration. Ressentir la douleur subtile de cette sensation.
Des courants d'air froide qui s'étendent sur le sol me font frissonner.
Tu essuies les quelques gouttes de sang avec une compresse stérile, puis tu désinfectes mes seins.
J'enlève mon masque, pour revenir en pleine lumière, revenant de très loin, de retour dans ta réalité.
Tu es complètement radieuse!

Je me réchauffe dans mon sweat-shirt, je reviens de mes émotions de mes premières aiguilles.
Nous parlons des facteurs psychologiques et l'intellectuelles de ces sessions médicales, et ta passion pour elles. Ensuite, les instruments auraient été utilisés, mais ça sera progressivement pour une autre fois.
J'aurais cru que je me sentirais mal au cœur en regardant les photos, mais j'ai été frappé par leur beauté crue. Leurs bouts en plastique aigue-marine, ta couleur préférée, comme des bijoux.
Je te remercie, ma Charlotte, pour cette nouvelle expérience que je vais sûrement y prendre goût dans tes mains!

/// as Lady Labyrinth / 05 VF
photo © Miss Charlotte

Ten needles



I'm positively phobic about needles - always have been. To see one, or even to think about it makes me queasy, weak in the knees. At movies, whenever there's a needle, especially a close-up of the needle piercing the skin into a vein, I cover me eyes, I can't look.
You're fascinated with medical instruments : needles, scalpels etc. You ask me to overcome my fears, to overcome my phobia, at least the time of a session together.
You allow me to wear my blindfold, and you check in with me to gauge my emotions.
The scene is set with bright light, a black vinyl sheet on the floor, my head on a pillow. Naked & vulnerable, trusting. Opening to the unknown.
After disinfecting my skin, your fingers gently search my skin, feeling for the spot to place the first needle.
I feel it piercing my skin, but after the initial pain of entry, it doesn't hurt. I must admit that I've felt greater pain, and that it's the idea more than the fact, psychological over the physical.
"Normally, you should feel/hear a crackle", you tell me.
"A crackle isn't exactly how I would describe it", I reply. But it's too soon to find the words. "
As you place the others, I can feel your excitement, the quickening of your breath. You check in on me from time to time to make sure I'm ok.
I don't move. But inside my mask, my eyes begin to see images, just like in meditation. Blue light, a dark corridor with a door frame, a yellow third eye watching from a far. Emotionally, I cringe with each new needle, tensing, slightly queasy... then controlling this emotion by relaxing, using some meditation and breath techniques.
Visions of acupuncture, the vision of these needles in my flesh by your hand, feeling pinned.
I flow in and out of my body, brought back by your voice, or by another needle.
Slowly they begin to radiate a subtle pain that I can't yet describe.
On each breast you pierce one more slowly, making me moan. Later you tell me that these were the most sadistic of your needles, the ones that take their time.

"You have ten needles in your breasts", you annonce, and we let them radiate their subtle pain.
You've taken photos at different stages, and now you photograph your work.
I'm beginning to wonder how it will feel as the needles are extracted. "C'est une sensation toute a fait particuliere", you tell me.
One by one you gently withdraw them, some more slowly.
The sensation of the absence of the metal in my flesh, almost more intense than the penetration. Feeling the subtle pain of this sensation.
Cold drafts of air moving over the floor make me shiver.
You wipe the few drops of blood with a sterile compress, then disinfect my breasts.
I remove my mask, coming back into the bright light, coming back from very far away, back into your reality.
You're positively radiant !

I warm up in my sweat-shirt, adjusting emotionally to my first needles.
We speak of the psychological and intellectual factors of these medical sessions, and your love of them. Next would have been the instruments, but that will progressively be another time.
I thought I would feel queasy looking at the photos, but I was struck by their stark beauty. Their plastic ends a light aqua-marine, your favorite color, like jewels.
Thank you, my Charlotte, for this new experience that I will surely come to love in your hands !


/// as Lady Labyrinth / 05
photo © Miss Charlotte

Thursday, November 18, 2010

L'extase jubilatoire / Jubilant ecstasy

Étonnée, épatée, éblouie, épanouie.
Épurée, érotisée. 
L'extase jublilitoire.

***
Surprising, stunning, scintillating, so blooming.
Streamlined, sensualized.
Jubilant ecstasy.



/// as Lady Labyrinth / 04


Friday, November 12, 2010

Simply, she was there / Elle était toute simplement


I don't remember the exact time I first saw Miss Charlotte — simply, she was there. I could see by the consideration around her that she had been "adopted" into the group.
I must have been in Zurich when she first came to the Goûters, as I was in a D/s relationship with a Swiss Dom at the time.
The second time I remember was a year ago. She sat on a stool next to me & I saw the Serpent in her hands. She was visibly moved by the whip in her lap. "It's a gift", she said.

Charlotte bondaged by Nawa-san, in preparation for the Cosy Party. Her hair floating down as she abandoned herself to the ropes, floating horizontal.
Charlotte made up by E27, with false eyelashes.
Charlotte at the Cosy Party, bound to a lovely young woman, their tattoos harmonizing.
Charlotte in her long Vietnamese robes, Domina.
Charlotte outraged when disrespected, especially by groping hands in the stairwell.
Charlotte's writings on the Forum, precise and exact.

During the time I was in that Swiss relationship, I was allowed to "play" one time per Goûters, with my different friends. Amicable, punctual pleasures.
With Miss Charlotte, it was different. From the start, my one desire was that she express herself as fully as possible.
When my Swiss relationship ended, our sessions crystallized, simply becoming something. I offered myself as a white canvas for her expression, and as time passed, accepted her possession.
My Samourai- Geisha, how you have blossomed in one year, taking me with you !

***

Je ne me souviens pas du moment précis quand j'ai vu Miss Charlotte — elle était toute simplement là. Je pouvais voir par la considération qui l'entourait qu'elle avait été «adopté» dans le groupe.
Je devais être à Zurich lors de sa première venue aux Goûters, comme j'étais dans une relation D/s avec un Dom suisse à l'époque.
La deuxième fois, je me souviens, il y a un an. Elle était assise sur un tabouret à côté de moi et j'ai vu le Serpent dans ses mains. Elle était visiblement émue par le fouet sur ses genoux. "C'est un cadeau», dit-elle.

Charlotte bondagée par Nawa-san, en préparation pour la Cosy Party. Ses cheveux flottaient, tandis qu'elle s'abandonnait aux cordes, flottant à l'horizontale.
Charlotte maquillée par E27, avec des faux cils.
Charlotte à la Cosy Party, encordée à une belle jeune femme, leurs tatouages en harmonie.
Charlotte dans ses longues robes vietnamiennes, Domina .
Charlotte scandalisée quand on lui manque du respect, en particulier les mains baladeuses dans la cage d'escalier.
Les écrits de Charlotte sur le Forum, précises et exactes.

Pendant que j'étais dans cette relation avec le Suisse, j'étais autorisée à "jouer" une fois par Goûters, avec mes amis différents . À l'amiable, des plaisirs ponctuels.
Avec Miss Charlotte, c'était différent. Dès le début, mon seul désir était qu'elle s'exprime aussi complètement que possible. Lorsque ma relation suisse a terminé, nos séances se sont cristallisées, simplement devenant quelque chose. Je me suis offerte comme une toile blanche pour son expression, et avec le temps, j'ai accepté sa possession.
Ma Samourai-Geisha, comment tu t'es épanouie cette année, m'emmenant avec toi !


/// as Lady Labyrinth / 03

Thursday, November 11, 2010

Le collier de Miss Charlotte



Le 29 octobre aux Goûters: Miss Charlotte était debout près du bar quand je suis arrivée, faisant mon chemin à travers la foule, saluant mes amis en passant. J'ai vu son sourire lumineux dans la pénombre, et rapidement je suis allée à côté d'elle.
Tandis que nous échangions quelques mots, tout à coup elle a prononcé ces mots: nous devions me prendre un collier et une bague d'O. Gloups ! L'impact et la signification de ces simples mots m'a fait avaler le morceau de gâteau que je venais de mettre dans ma bouche ! Émue, je l'ai embrassé. Elle seule a su m'offrir cela ! Et c'est venu si naturellement, mais aussi comme une surprise.

Le lendemain je suis allée en repérage. D'abord chez Le Marquis, qui avait crée le collier de Nawa-san. Un homme charmant et créatif, il m'a montré certaines de ses colliers, et puis il m'a dit qu'il pouvait en faire une sur mesure. Des grandes feuilles d'inox étaient posés contre le mur.
Ensuite, chez Demonia, où des colliers standards étaient présentés avec colliers de luxe coûteux. J'ai raconté tout cela à Miss Charlotte.

Et puis une idée m'est venue à l'esprit.
Je suis très attirée par les colliers de chien, mais il n'était pas approprié d'en acheter un autre après avoir mis mon collier vintage dans le placard pour de bon. Mais pourquoi ne pas faire un collier inspiré par celui-ci ?
J'ai trouvé une forme, un collier de lévrier, sur le site d'un designer italien de colliers de luxe pour chiens. Je l'ai envoyée à Miss Charlotte, en le proposant comme une source d'inspiration, et elle l'a aimé aussi. Une co-création, nous avons échangé des idées au cours de la semaine avec rendez-vous pour aller chez Le Marquis, le samedi.
Toute la semaine, j'étais tellement excitée que je ne pouvais à peine dormir!

le 6 novembre: Elle est venue à mon appartement, nous avons vu les détails pour le collier. J'avais fait des photocopies à l'échelle pour l'utiliser comme modèle et pour que Le Marquis ait la forme exacte. Nous avons choisi la bonne hauteur, et a eu l'idée de mettre 2 cabochons aigue-marine de cristal Swarovski de chaque côté de l'anneau, mais cela s'est avéré irréalisable.
Sous la pluie, nous descendions la rue Doudeauville. Nous avons vu les détails avec Le Marquis, qui nous a dit: avez-vous une demi-heure à perdre ?
Nous étions pris par surprise, à bout de souffle, comme en quelque sorte nous n'avons pas pensé que nous aurions le collier en main aussi vite.
Nous avons pris un verre au bar du théâtre à côté.
Puis, le collier de Miss Charlotte était prêt, épuré et délicieusement interprété, brillant. Personnalisé et unique, mais dans la même famille.
J'ai eu à peine le temps de l'admirer quand les mains Miss Charlotte le fixaient autour de mon cou, le métal froid et serré.

Possédée entièrement par Elle.
Rayonnante dans son sourire quand nous sommes retournés sous la pluie. La fierté de porter son collier, de voir la lueur dans ses yeux lorsqu'elle me regardait.
Faire encore du shopping, en public comme sa soumise. Le bonheur ensemble, le vrai début de la possession de mon âme, la soumission de mon coeur.

Merci, ma Charlotte!


/// as Lady Labyrinth / 02 VF



Miss Charlotte's collar




October 29 aux Goûters: Miss Charlotte was standing by the bar as I arrived, making my way thru the crowd, greeting my friends as I passed. I saw her luminous smile in the shadows, and quickly went to her side. As we chatted, suddenly she spoke these words : that we were to get a collar and a bague d'Ô. Gulp ! The impact and meaning of these simple words caused me to swallow the piece of cake I had just put in my mouth !
Moved, I then gave her a big hug that lingered. Only she had ever offered this to me ! And it came so naturally, and also as a surprise.


The next day I went on repérage. First to Le Marquis, who had made Nawa-san's collar. A charming and creative man, he showed me some of his collars, and then told me that he could make one to order as we liked. Large sheets of stainless steel leaned upon the wall.
Next, to Demonia, where standard collars were displayed with a few very expensive luxury items. I reported all this to Miss Charlotte.


And then an idea came to mind.
I'm very attracted to dog collars, but it was not appropriate to buy another one after putting my vintage collar on the shelf for good. But why not make a collar inspired by one ?
I found a shape, a greyhound collar, on the site of an Italian designer of luxury dog collars. I sent it to Miss Charlotte, proposing this as a source of inspiration, and she was pleased with it too. A co-creation, we exchanged ideas during the week with plans to go to Le Marquis on Saturday.
All week, I was so excited I could hardly sleep !


November 6 : She came to my flat, we discussed details for the collar. I had made photocopies to size of the collar to use as a model so Le Marquis would have the exact shape. We picked the right height, and discussed putting 2 aquamarine Swarovski crystal cabochons on each side of the ring, but this turned out to be unfeasible.
We took off in the rain, down the rue Doudeauville. We discussed the details with Le Marquis, who then said : do you have half an hour to kill ?
We were taken by surprise, breathless, as somehow we didn't think we would have it right away !
We had a drink at the Theatre bar next door.
Then, Miss Charlotte's collar was ready, streamlined and exquisitely interpreted, shining. Personalized and unique, but in the same family.
I hardly had time to admire it when Miss Charlotte's hands were fitting it around my neck, the metal cool and tight.


Possessed completely by Her.
Radiating in her smile as we walked back in the rain. Feeling proud to wear her collar, seeing the glow in her eyes as she looked at me.
Doing some other shopping, out in public as her soumise. Happiness together, the true beginning of my soul's possession, my heart's submission.


Thank you, my Charlotte !


/// as Lady Labyrinth / 02 VO



Saturday, November 06, 2010

The last goodbye for princesse.x / L'ultime adieu de princesse.x



Shedding the skin of Princesse X like a snake... for the snake. Abandoning the ideal of a BDSM couple, separating my submission from my potential love life.

This vintage dog-collar that I wore as an accessory, a symbol of desire, belonging to no one but myself, this collar with its strass is now put away in the closet.
My nicknames Princesse Blingbling et Spy Princess are now encapsulated in a bubble from the past.

Cutting my hair, lightening my head, renewal in the present, ready for this future.

Taking the name of Lady Labyrinth that Miss Charlotte has given me along with her collar.

The story continues here :


Lady Labyrinth

***

Princesse X perd sa peau comme un serpent ... pour le serpent. L'abandon de l'idéal d'un couple BDSM, séparant ma soumission de ma vie amoureuse potentielle.

Ce collier de chien vintage que je portais comme un accessoire, un symbole du désir, n'appartenant à personne, juste moi-même, ce collier avec son strass est maintenant mis de côté dans le placard.
Mes petits noms Princesse Blingbling et Spy Princess sont maintenant encapsulées dans une bulle du passé.

Couper mes cheveux, alléger ma tête, dans le renaissance du présent, prête pour cet avenir.

Prenant le nom de Lady Labyrinth que Mlle Charlotte m'a donné avec son collier.

Histoire à suivre ici:
Lady Labyrinth


Friday, November 05, 2010

Five years later / Cinq ans après


Princesse.x came to life in October 2003, on love@lycos.fr, in search of a big dick.
Her blog began in August 2005, on the edge of her relationship with Monsieur Os, the first beginnings of submission with a married man. Despite their almost daily erotic correspondence, the voice on the blog remained hushed, only hinting. Fantasies mixed with real events, scrambling my desires, hidden.
Slowly these dark pages became a necessity, a dark void in which to confess, exteriorizing my pain. Not all pain though — also revelations, and attempts to put words on the new sensations as I followed my path of BDSM, finding my voice, my expression.

***

Princesse.x a vu le jour en Octobre 2003, sur love@lycos.fr, à la recherche d'une grosse bite.
Son blog a commencé en août 2005, sur le précipice de sa relation avec Monsieur Os, les premiers débuts de la soumission avec un homme marié . En dépit de leur correspondance érotique quasi quotidienne, la voix sur le blog était feutrée, faisant des allusions. Fantasmes mélangés avec des événements réels, le brouillage de mes désirs, cachés. Lentement, ces pages noires se sont devenues une nécessité, un trou noir dans lequel se confesser, extérioriser ma douleur. Pas que de la douleur — aussi des révélations, et des tentatives de mettre des mots sur les sensations nouvelles lorsque je poursuivais mon chemin de BDSM, à trouver ma voix, mon expression.

Monday, November 01, 2010

Three years after / Trois ans plus tard

Halloween 2010 © RicArt- C&C

Seeking exaltation

Three years later, change has come.
Observing, experimenting, waiting, listening, crying, laughing... so many passages, so much emotion !
A sudden crystallization with Miss Charlotte, the true beginning of my soul's possession, my heart's submission.

Three years of true friendship with El Commandant Felipe. No longer feeling regret, only the joy of his presence.
Three years of evolution in the Goûters, with my family, each one following their path : Pascal, Mlle Ôda, nawa-san, E27, Solene, Pozer-Lili, Marie.  With my friends : Julien, Alice, Elisa, Madame Rêve, & Choupinette, Jacques, Marie-Gabrielle, Franck & Clara, Maître Chrome & Opus, Michel Martinets & Alexandra, Daniel & Patricia, Marcel & Annie, Jade & Julien.

Long live Les Goûters !

***
À la recherche de l'exaltation
 
Trois ans plus tard, le changement vient. Les observations, l'expérimentation, l'attente, des larmes, des rires ... si de nombreux passages, tant d'émotion!
Une cristallisation soudaine avec Miss Charlotte, le vrai début de la possession de mon âme, la soumission de mon coeur.

Trois ans de véritable amitié avec El Commandant Felipe. Plus de regret, juste la joie de sa présence.
Trois années d'évolution dans le Goûters, avec ma famille, chacun suivant leur chemin: Pascal, Mlle Ôda, nawa-san, E27, Solene, Pozer-Lili, Marie.  Avec mes amis : Julien, Alice, Elisa, Madame Rêve, & Choupinette, Jacques, Marie-Gabrielle, Franck & Clara, Maître Chrome & Opus, Michel Martinets & Alexandra, Daniel & Patricia, Marcel & Annie, Jade & Julien.

Vive Les Goûters !

Sunday, October 24, 2010

Espira
- All Things Move Towards Their End -
122 cm x 153 cm. Acrylique sur toile, 2010

 

Sunday, October 10, 2010

J'aime la morsure

  La Morsure - JmBg (koenigsbier mix) by AndroPure



Cadavre exquis - jmBg system - J'aime la morsure 

by Betty Gini on Sunday, October 10, 2010 at 1:40pm

J'aime la morsure douce et amère, une orange en somme…
Et ça m'assomme toutes ces CRS qui escortent les cigarettes dentelées à la façon des demoiselles honorables des nobles tables.
Les fourches assassines et rougeoyantes.
Mais si loin que l'horizon s'avance sur les rivages de tes lèvres, ma fièvre… grandissante, tu n'y crois plus depuis longtemps
et le long des chemins traversés par les rives de nos nageoires caudales
côte à côte
qui font fi des rires des fées infidèles aux couleurs grises de mes synapses soumises...
Où les somnambules s'évaporent
puis retombent en pluie de marbre avant que les sphères de nos amours
plus que nos haines de laines longues
et élancées jusqu'aux courbes ondulantes sur les ondes lentes et lascives de ma salive déposée sur ton sexe offert à l'ambigüité de l'apollon dont je rêve de croquer le fruit défendu de tes lèvres encore chaudes sur le volcan de mon sexe succombant à l'impatience de tes coups de tête aux hématomes fantômes émouvant les elfes brunes.







Droits d'auteur enregistrés
CopyrightDepot.com sous le numéro 00048747-2
jmb02072010/0127

Sunday, September 26, 2010

Possessed // Possédée

Her first strike possesses me completely, Miss Charlotte is back !
Or should I say more correctly that I'm back from vacation.
The power, the pleasure of her Snake biting my flesh, and the joy to feel her presence again.
She is magnificent as she moves — the few visions I've seen in photos show that she dances like Shiva as her hand extends into the whip.
All the sensations of radiance as the fiery kisses take hold of me. Her sadism strikes precisely on the bruise on my upper left thigh, a mega-bruise that was totally black last week from a fall when I fainted on the bathroom tiles, a bruise that is now a shadowy pinkish grey, the flesh so tender. Intensity as she strikes repeatedly on that flesh. My leg moves to buffer the sting, but she comes back.
The trembling begins, shivering. Fire on one side, sweat on the other. Liquid breasts and abdomen, drops of shining sweat fall to the floor.
When she is done, she lightly comes behind me in a slight embrace.
Immense joy to be in her hands again, to feel the current between us, and the knowledge that this is just the beginning of our path.

***

Son premier coup me possède entièrement, Miss Charlotte est de retour !
Ou devrais-je dire plus exactement que je suis de retour de vacances.
La puissance, le plaisir de son Serpent qui mord ma chair, et la joie de sentir sa présence de nouveau.
Elle est magnifique quand elle bouge — les quelques visions que j'ai vu dans les photos montrent qu'elle danse comme Shiva lorsque sa main se prolonge dans le fouet.
Toutes les sensations irradient quand les baisers de feux me saisissent. Son sadisme se jet précisément sur le hématome en haut de à la cuisse gauche, un méga-bleu qui a été totalement noir la semaine dernière suite d'une chute lorsque je me suis évanouie sur le carrelage dans le salle de bains, une ecchymose qui est maintenant un gris sombre rosé, la chair si tendre. Intensité lorsqu'elle frappe à plusieurs reprises sur cette chair. Ma jambe s'écarte pour diffuser la douleur cinglante, mais le fouet revient.
La tremblement commence, frissons. Le feu sur un côté, la sueur sur l'autre. Liquides sont mes seins et mon abdomen, des gouttes luisantes de sueur tombent par terre.
Quand elle a fini, elle vient doucement derrière moi, dans une légère étreinte. Joie immense d'être à nouveau entre ses mains, de ressentir le courant entre nous, et de savoir que cette n'est que le début de notre chemin.


Thursday, August 19, 2010

Nuit intime

Words escape me when I think of that night when Miss Charlotte came to my flat before I left on vacation.
To listen to Ludovico Einaudi as she whipped me, clamps with weights on my tits hanging heavy, the light sound of the whip on the glass when it missed its mark, the pleasure of this voyage as always so delicious.
To offer myself to her impulses : the flame of the candle, the flow of the wax, the scratch of the neuro wheel.
To have her stay in the guest room, to share breakfast...
Hard to describe these feelings, just to keep them inside for now, in anticipation of what she next wants to do — which impulses & pleasures she will use to express her sadism.

****

Les mots m'échappent quand je pense à cette nuit quand Miss Charlotte est venue à mon appartement avant mon départ en vacances.
Écouter Ludovico Einaudi tandis qu'elle m'a fouetté, les pinces avec des poids lourds sur mes tétons, le bruit léger du fouet sur le verre quand il a raté son cible, le plaisir de ce voyage, comme toujours si délicieux.
M'offrir à ses pulsions :  la flamme de la bougie, l'écoulement de la cire, la griffe du rouleau à piques.
Qu'elle reste chez moi dans la chambre d'ami, partager le petit déjeuner ... Difficile à décrire ces sentiments, je les garde à l'intérieur pour l'instant, en anticipation de ce qu'elle veut faire ensuite — quelles pulsions & plaisirs va-t-elle utiliser pour exprimer son sadisme.


Sunday, August 15, 2010

The day my mother fell off of her pedestal

I have always loved to read — books have always been part of my life.

As a young child, I devoured them. At seven years old, I grasped for the bigger books, with grand paginations : the Wizard of Oz, bound in vintage style, with illustrations... I read it through, even if I didn't quite understand everything but the desire & the discovery were there.
Later I devoured biographies, a series of American profiles : Thomas Jefferson, Harriet Beecher Stowe... I would gather a pile from the local library, spend an afternoon curled up on the sofa, discovering life.
My mother loved that I loved to read. Besides, it kept me quiet.

One day my mother asked me : How would you like to read a book about a little girl who grows up ?
My eyes sparkled as I answered "yes !" My mother would show me her treasure, the beloved book that she'd read when she was a little girl just like me. A wondrous volume, an initiation ! I was delighted and impatient at the thought.
I kept asking her for the book. She said it hadn't arrived yet. I waited, imagining this wonderful thing.

One day she came into my room with the "book". It turned out to be a thin pamphlet by Kotex on menstruation, with pinkish anatomical drawings of the female reproductive system.

My mother fell off of her pedestal.
She would be of no use to me.
I can only imagine what might have happened if she had given me the book of my dreams.
She clearly knew nothing at all about me.




When she asked me if I had any questions, I said no. I had looked with disgust at the drawings, and didn't even open another book on reproduction that had stick figures.
I stayed in my ignorance, despite the sex education class at school.
I didn't understand how the seed got into the egg. A girl giggled " That's what they do in bed, silly !" Bed ? What's that got to do with it?

I was twelve years old when I got my period.  I bled for two days without telling anyone, ashamed. Finally the blood poured out when I was at my best friend's house. My mother came rushing over.
In the bathroom she handed me a thick Kotex napkin that was worn with a belt. Even more humiliating : how was I to pee ? Just pull it down.
Disgusting blood that smelled like hamburger. Yuck.

Curled up in the dark on my bed. My father peeked into the room "I hear you're a woman now." Embarrassment & betrayal :  why did she tell my Dad ?

In high school, I wasn't allowed to date, and boys were still curious creatures to me. I remained in my innocence, despite the sensuality of the poetry I was writing at the time, or the sleepless nights on a full moon with strange urges making me writhe like a cat.
I met my first true love at the end of high school. We were both virgins - somehow he thought I had experience. Finally, one afternoon we made love in my dorm room at college to Debussy or Ravel - something with a harp !
He was lying in the bed, and I lowered myself slowly onto his cock. The length of it penetrated me. And then, the joyful discovery of movement ! Somehow, I understood penetration, but had never fathomed that it would move in& out.
I couldn't get enough, we couldn't get enough & we spent 5 years exploring in every way.
I had no inhibitions, only my own sensual lust, as I had never talked about sex at home. Or with anyone really.

(written April 4, 2009)

Le jour où ma mère est tombée de son piédestal (VF)


J'ai toujours aimé lire, les livres ont toujours fait partie de ma vie.

Jeune enfant, je les ai dévoré. A sept ans, j'ai tenté des livres plus volumineux, avec des paginations conséquentes : le Magicien d'Oz, relié dans le style vintage, avec des illustrations ... Je l'ai lu, même si je n'avais pas tout compris , mais le désir et la découverte étaient là.
J'ai dévoré les biographies plus tard, une série de profils américaine: Thomas Jefferson, Harriet Beecher Stowe... Je rassemblais un tas de livres à la bibliothèque locale, et je passais un après-midi, calfeutrée sur le canapé, à la découverte de la vie.
Ma mère aimait que j'aimais lire. Comme ça, j'étais tranquille.

Un jour ma mère m'a demandé: Comment aimeras-tu lire un livre sur une petite fille qui grandit ? Mes yeux brillaient quand je lui ai répondu "oui !". Ma mère allait me montrer son trésor, le livre qu'elle avait aimé tant lire quand elle était une petite fille comme moi. Une volume merveilleuse, une initiation ! J'ai été très heureuse et impatiente à l'idée.
Je n'arrêtais pas à lui réclamer le livre. Elle m'a dit qu'il n'était pas encore arrivé. J'ai attendu, en imaginant cette chose merveilleuse.

Un jour, elle est entrée dans ma chambre avec le "livre". Il s'est avéré être un mince pamphlet par Kotex sur la menstruation, avec dessins anatomiques roses du système reproductif féminin.
Ma mère est tombée de son piédestal.
Elle serait d'aucune utilité pour moi.
Je ne peux qu'imaginer comment cela aurait été si elle m'avait offert le livre de mes rêves.
Elle ne savait rien du tout sur moi. 





Quand elle m'a demandé si j'avais une question, j'ai dit non. J'avais regardé avec dégoût ces dessins, et n'a même pas ouvert un autre livre sur la reproduction avec des dessins de trait de bonhommes.
Je suis restée dans mon ignorance, malgré les cours d'éducation sexuelle à l'école. Je ne comprenais pas comment la graine entrait dans l'œuf . Une jeune fille rigolait : "C'est ce qu'ils font au lit, idiote !" Au lit ? Qu'est-ce que cela a à voir avec ça?

J'avais douze ans quand j'ai eu mes règles. J'ai saigné pendant deux jours sans parler à quiconque, honteuse. Enfin, le sang débordait quand j'étais à la maison de ma meilleure amie. Ma mère est arrivée à toute vitesse.
Dans la salle de bain, elle me tendait une serviette Kotex épaisse qui devait se porter avec une ceinture. Encore plus humiliant : comment je vais faire pipi ? Il suffit de le tirer vers le bas.
Dégoûtant ce sang qui sentait l'hamburger. Beurk.
Dans le noir, blottie sur mon lit. Mon père entre à peine dans ma chambre : "J'ai entendu dire que tu es une femme maintenant." Embarras et trahison: pourquoi a-t-elle le dit à mon père ?

Au lycée, je n'étais pas autorisée à sortir, et les garçons me semblaient des toujours curieuses créatures. Je suis restée dans mon innocence, en dépit de la sensualité de la poésie que j'écrivais à l'époque, ou les nuits blanches de la pleine lune avec d'étranges pulsions qui me faisaient tordre comme une chatte.
J'ai rencontré mon premier amour à la fin du lycée. Nous étions vierges toutes les deux — bizarrement, il pensait que j'avais de l'expérience. Finalement, un après-midi dans ma chambre à l'université, nous avons fait l'amour en écoutant Debussy ou Ravel — quelque chose avec une harpe ! Il était allongé sur le lit, et je me suis abaissée lentement sur sa queue. Sa longueur m'a pénétrée. Et puis, la découverte joyeuse du mouvement! J'avais compris qu'il y avait de la pénétration, mais je n'avais jamais envisagé les va-et-viens.
Je ne pouvais pas en avoir assez, nous ne pouvions pas en avoir assez et nous avons passé 5 ans à l'explorer dans tous les sens.
Je n'avais pas d'inhibitions, seulement ma propre convoitise sensuelle, comme je n'avais jamais parlé du sexe à la maison. Ou bien avec personne.

(écrit le 04 avril 2009)

L'autocensure / Self-censorship



Self-censorship is something I often think about while writing my blog. Over a year ago, I especially had this in mind as I wrote a first draft of the following text (The day my mother fell off of her pedestal).
I have at least two other subjects that fall into the same category, and that I intend to write & finally publish in my blog.
Why self-censorship ? Partly because they're sensitive childhood memories, partly because I wonder what a reader might do with this information, especially the handful of readers that I know personally. Partly also out of respect sometimes not to step on someone else's territory, although it now seems unnecessary.
I have three different tracking systems for my blog, which I tend to consult almost compulsively every day. I'm curious to see who passes by my blog, where they come from, how they got there, & if they seem to come back. I've also discovered a few blogs in return this way.
On one tracker, I can see the pages that have been read by each reader & thus see who has really spent time here.
I don't see the personal identity, only the computer info & IP address. I tend to think my readers are mostly masculine, looking for a thrill or photos to turn them on, but I know there are many women stopping by.
So I would like to thank everyone who takes the time to read my sometimes lengthy texts, and especially those who are my source of inspiration, as well as my friends.

(written July 18, 2010)

***

Je pense souvent à l'autocensure quand j'écris mon blog. L'année dernière je l'avais particulièrement en tête quand j'ai écrit le premier jet du texte suivant (Le jour où ma mère est tombée de son piédestal). J'ai au moins deux autres textes dans la même catégorie, et que j'ai l'intention d'écrire et de les publier enfin dans mon blog.
Pourquoi l'auto-censure? En partie parce que ceux sont des souvenirs d'enfance  sensibles, mais aussi parce que je me demande ce que peut faire un lecteur avec cette information, en particulier la poignée de lecteurs que je connais personnellement. En partie aussi parfois par respect de ne pas marcher sur le territoire de quelqu'un d'autre, bien que cela ne me semble plus très important.
J'ai trois systèmes différents de tracking pour mon blog — j'ai tendance à les consulter compulsivement presque tous les jours. Je suis curieuse de voir qui passe par mon blog, d'où ils viennent, comment ils sont arrivés là, et si ils semblent revenir. J'ai aussi découvert quelques blogs en contrepartie de cette façon.
Sur un de mes tracker, je peux voir les pages qui ont été consultées par chaque lecteur et ainsi voir qui a vraiment passé du temps ici.
Je ne vois pas l'identité personnelle, seule l'info informatique & l'adresse IP. J'ai tendance à penser que mes lecteurs sont surtout masculin, amateurs de sensations fortes ou à la recherche des photos pour les stimuler, mais je sais qu'il y a aussi beaucoup de femmes qui passe par ici.
Donc, je tiens à remercier tout le monde qui prend le temps de lire mes parfois longue textes, et en particulier ceux qui sont ma source d'inspiration, ainsi que mes amis.

(écrit le 18 juillet 2010).

Tuesday, August 03, 2010

Tuesday, July 20, 2010

Swisscapades !



I thought that I would be tethered to a tree, a heavy bell around my neck, like a cow grazing on a Swiss hillside on a lazy summer day, blue skies filled with cottonball clouds.

If I think of him, I see his golden skin, as he presses his body behind me, as I lie on my side, attached naked on the bed.

Perhaps it would have been better if it had just been casual, if he had just said we'd see each other once in awhile... We ignited so quickly instead.

It now seems like it almost never happened, just another cloud passing slowly by. The impermanence.


***

Je pensais que je serais attachée à un arbre, une lourde cloche autour de mon cou, comme une vache en pâturage sur une colline suisse, un jour d'été paresseux, un ciel bleu rempli de nuages ouatés.

Si je pense à lui, je vois sa peau dorée, comment il pressait son corps contre moi, lorsque j'étais allongée sur le côté, attachée nue sur le lit.

Peut-être qu'il aurait été mieux si c'était juste une aventure, s'il avait juste dit que nous nous verrons de temps en temps. .. Mais nous nous sommes enflammé si vite.

Aujourd'hui, il me semble comme si ce n'était presque jamais arrivé, juste un autre nuage qui passe lentement. L'impermanence.


Monday, July 12, 2010

Soupirs & tremblements

Standing for the second time on the edge of the carpet, feeling exposed. I watch as Miss Charlotte removes her shoes. The slight touch of her hand on my arms as she passes, " les bras croisés" she whispers, and I take my position.
I shut my eyes and try to hear the music of Ludvico Einaudi as the strikes begin, but the Motown rhythm is too strong, so I give up. I concentrate, blocking out the laughter of a group in the corner.

I begin to tremble, as the intensity grows. My body shivers in mounting waves, almost uncontrollably.
I see each fiery kiss in my mind. I can see the length of the strike, its sinuous electricity, and the transformation of pleasure radiating out. My brain is solicited by the next one, so I'm seeing and feeling these different parts of my body at the same time, according to the intensity & rapidity of the lashes.
Accepting each one in its intensity, soft or stinging; in its rhythm, fast or slow. There is no fear.

Its whistling sizzle.

She is going further in her possession of me, and I'm taken inside myself & spun out in a double helix as I tremble. She comes to touch my shoulder when she's finished, I'm so far away that I have trouble coming down. I would have just stayed with my eyes closed for another minute or so,  but I came down quickly to be with her, to share this moment. Still trembling, I embrace her — our sweet kisses on the cheek— before I kneel to kiss her foot in gratitude.

***
Débout au bord du tapis pour la deuxième fois, je me sens exposée. Je regarde Miss Charlotte qui enlève ses talons aiguilles. Une petite touche de sa main sur mon bras, quand elle passe, " les bras croisés", elle murmure, et je prends ma position.

Je ferme les yeux, j'essaie d'entendre la musique de Ludvico Einaudi quand les coups de fouet commencent, mais le rythme Motown est trop fort, et je renonce. Je me concentre, bloquant le rire d'un groupe dans un coin.

Je commence à trembler, lorsque l'intensité augmente.
Mon corps tremble en vagues, presque incontrôlable. Je vois chaque baiser de feu dans mon esprit. Je peux voir la durée de chaque coup, son électricité sinueuse, et la transformation en plaisir rayonnant. Mon cerveau est sollicité par le suivant, je vois et je sens ces différentes parties de mon corps en même temps, selon l'intensité et la rapidité des coups de fouet. Accepter chacun dans son intensité, doux ou cinglant; dans son rythme, rapide ou lent. Aucun peur.

Son grésillement sifflant.

Elle va plus loin en sa possession de moi, et je plonge à l'intérieur de moi-même et je virevolte dans une double hélice, je tremble. Elle vient de toucher mon épaule quand elle a fini, je suis si loin que j'ai du mal à descendre. J'aurais aimé rester avec mes yeux fermés pour encore une autre minute ou deux, mais je suis descendue rapidement pour être avec elle, de partager ce moment. Tremblait encore, je l'embrasse — nos doux baisers sur la joue— avant de me mettre à genoux pour lui baiser le pied en signe de reconnaissance.

Saturday, July 03, 2010

Sensualiste


Ce nom, et la musique qui l'accompagne, je l'adore. Je l'écoute et ça me mets dans une rêverie sensuelle et enivrante, une passion impatiente, dans laquelle la lenteur d'une goutte de sueur prend tout son ampleur. Je pense à Elle, sa Serpent à la main, ces traces qui suivent cette musique, qu'elle partage avec moi.
Je suis sa Lady Labyrinth, le nom qu'elle a choisi pour moi.


***

This name, and the music that goes with it, I just love. I listen and it keeps me in an intoxicating, sensual dream, an impatient passion, in which a slow drop of sweat finds all its meaning. I think of Her, Snake in hand, of these traces that follow this music, that she shares with me.
I am her Lady Labyrinth, the name she has chosen for me.