Wednesday, June 18, 2014

La bulle s'éclate trop vite, le plaisir s'évapore...

La bulle s'éclate trop vite, le plaisir s'évapore...

Les endorphins qui volaient à très haute dose virevoltent violemment : le crash.
Le crash, provoqué par tes mots... ton besoin de te séparer vite, me rappelant tes "autres", tout comme les hommes mariés qui ne peuvent pas s'empêcher d'évoquer leurs femmes.
Et je plonge, mes premières réactions aussi intenses mais moins bénéfiques que les hautes sphères de nos séances.

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Un dynamique commence à se dessiner, que j'analyse. Se retrouver au bout de 3 semaines, se reconnecter... La connexion n'est pas immédiat; il nous faut du temps pour se mettre en phase, disons 24/36h. Cette connection progresse en croissance, grâce à nos jeux, nos conversations, et qui se comble en haut des cimes dans une intimité intense, le point cumultif — soudainement arraché, cette rupture lors de mon départ.

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Deux ou trois jours après, tu m'écris quelque chose sur "les autres". C'est ta façon de poser tes limites — dans une forme très ferme, et un peu froide : est un dressage, une discipline, une protection ? 


“C’est le deal, le prix du billet”, tu me dis.

And this pushes my buttons.

Il y a l'art et la manière, le timing aussi, de dire des choses, qui fait toute la difference.

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Envie de prendre soin de cette relation, de ne pas dire des bêtises trop vite !!

Je me rends compte que je dois prendre plus de soin au retour, trouver un rituel à moi, ne pas m'enfoncer directement dans le travail, mieux m’équilibrer. Et trouver ce fameux back-up.

Tu es libre, moi aussi.
Comment pourrai-je te l'enlever, comment pourras-tu prendre la mienne ?

De plus en plus, je m'adonne à toi — c'est mon choix. C'est rare que je m'offre ainsi, uniquement avec certaines personnes bien choisies. C'est dans ma nature.

Quand je ressens cette richesse et cette épanouissement, je n'ai pas vraiment besoin de plus. Je ne cherche pas, mais je suis capable d'explorer une autre relation pour compenser, et équilibrer.

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Après une semaine de réflexion, je me rends compte que c'est à moi d'agir par rapport à mes réactions.
Si ces mots t'inspirent un changement, une attention,  c'est bien — mais je ne peux pas attendre que tu le fasses.

C'est à moi d'apprendre à réagir autrement if you push my buttons this way.
Je n'aime pas ma réaction, un peu ado. Tu ne m'as pas abandonné.
Envie de prendre soin de cette relation, d'avancer avec toi. 

Sunday, June 15, 2014

L'étrange rituel


Sous la signe de l'urine, que je capte dans ton énergie, tes envies, et qui ressort de mon subconscient. 
Pour toi, ton envie est puissante, et tu cherches à me marquer encore plus avec ton urine, mais pas d'une manière banale. Non, tu ne me mettras pas simplement dans la douche pour me pisser dessus !

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Dans l'après-midi, tu m’as posé tes pompes à succion sur mes tétons malgré les anneaux que tu pensais être trop grands pour y rentrer. Quelle sensation forte et délicieuse, j'ai adoré !

Plus tard, dans un moment du repos et de discussion sur le canapé, je te taquine avec l'idée de te mettre ces pompes sur tes tétons et aussi sur ton bout du sexe, sur ton gland.
Je vois un déclic dans tes yeux, et tu m'emmènes sur le lit. Et un étrange rituel commence entre nous.

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Allongée nue sur le lit sur mon dos, je t’observe poser les pinces sur mes grandes lèvres pour les ouvrir —  des poids renversés vers mon ventre les maintiennent en place. Tu m'instruis de mettre mes mains sous la tête et de ne pas bouger.

Tes doigts se glissent dans des gants en latex blanc. Entre tes doigts tu tiens une pompe seringue, que tu lubrifies avec ma mouille. Mon clito est aspiré à répétions, jusqu'à ce que la seringue se tient droite, toute seule après quelques secondes de succions... étanchée par mon jus.


Puis tu m'ouvres avec un spéculum dans mon vagin, ce qui me rend accessible et totalement vulnérable. Tu vois tout — mais moi, rien ! Le col est rose & lisse, tu me dis, avec un petit point noir au centre; les parois sont lisses et roses, sans plis.

Pour compléter ta mise en scène, tu lubrifies tes pompes à succion avec ma mouille, avant de les poser sur mes tétons. Déjà, je voyage dans une supplice du plaisir exquis à la limite de la douleur insoutenable.


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Je vois le cock-ring que tu portes depuis ta douche, je vois ton regarde satisfait et pervers lorsque tu joues avec cette douleur, relâchant la pression sur ces trois pompes juste pour les aspirer de nouveau, la pression de la succion de plus en plus intense.

Je te vois poser ton sexe à l'ouverture de mon vagin.
"J'attends l'envie de pisser", tu murmures, et tu contrôles les premières gouttes d'urine qui rentre à l'intérieur de ma chatte.

Mes yeux sont clos, je cherche à trouver la sensation des gouttes au fond de mon vagin, de les sentir, subtiles et indescriptibles. Je penses à mon point G, j'essaie de sentir ces gouttes de ta pisse qui tombent dessus. Et subitement, je jouis, sans que tu me touches, enivrée par la cumule des sensations. Une jouissance surprenante qui m’ouvrait encore vers toi, de tout mon corps et mon âme…
(“J'ai adoré te voir sans pouvoir réagir et assez perdue.”)


Tes mains, tes longs bras contrôlent les pompes et la seringue, provocant des douleurs aiguës mélangées avec la sensation de tes gouttes d'urine qui remplissent mon vagin petit à petit. Les sentir couler. Être ton récipient.

Tes dernières gouttes giclent à l'ouverture et je suis remplie, à la limite du débordement.
Je te sens enlever la seringue pour la faire touiller dans ma chatte remplie entièrement de ta pisse. J'écoute les sons liquides avec leur écho plastique dans la seringue, un son inédit et curieux.

Tu laisses couler l'urine sur la serviette, puis tu retires les pompes. Je t’observe, je suis relâchée de cette supplice mais les sensations ondulent encore partout, à l’intérieure et à l’extérieure de mon corps et mon esprit.

Est-ce une humiliation ? Pourquoi je me laisse faire ? Cela touche quelle racine maso en moi ? Quelle envie de t'appartenir par cette acte bizarre, extraordinaire, exceptionnelle, complexe, perverse ?

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Tu m'envoies au WC pour me vider de ton urine. Je m'assois sur la cuvette pour pisser moi aussi, comme tu m'as fait me retenir. Ma pisse se mélange avec la tienne qui coule de mon vagin.
Tu entres, tu tiens ta verge devant mon visage. Je la lèche, je goute ton urine, je découvre le goût de ces quelques gouttes qui sont encore là… et je te regarde étonnée et inquisitive. Cela t’avais excité, et il te fallait me prendre urine ou pas, vagin ou pas. Tu t’enfonces au fond de ma bouche "jusqu'à que ça soit dur".
Tu m’attrapes par la nuque, m’emmènes vers le lit. Tu m’ordonnes à me mettre à quatre pattes pour me baiser. Ton désir est pressant, puisant, avec tes forts coups de reins animal… Le rond de la capote me coupe au bout d'un moment et tu l'enlèves pour gicler sur mon dos… J’entends ton cri de mâle possesseur, je sens la chaleur de ton sperme qui s’éjecte sur mon dos. Oui, tu me possèdes entièrement.

Tu m'essuies avec un nettoyage sommaire avant de me faire un lavement dans le salle de bains, suivi d’une douche.

Après, j’étais troublée, je me suis sentie sobre et très humble une fois ton envie assouvie. Tu as poussé des frontières en moi, avec des moments très sensuels de possession ainsi que des moments plus compliqués.
Tellement d'émotions rares et indescriptibles se remuent en moi, inouïes.  Je plane encore dans ma bulle. Tu me regardes, un peu surpris, inquiet...
J'intègre ce qui vient de passer, le sens extraordinaire de cet rituel, ce lien profond qui nous unie, exceptionnel.

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“Je ne fais pas ces rites avec n'importe qui et ni sans raison et ni avec légèreté — dans le sens d'une implication.
J'ai vraiment eu la sensation de te posséder et t'avoir pour mes envies, mes plaisirs, car je suis allé assez loin — voir les lieux nouveaux pour toi.
C'était fort. Pour le coup j’ai eu des réponses à mes besoins de domination, et comment, pourquoi posséder. Merci.”


—with Lorex—

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photo L'origine du monde © Lorex 2014 

Friday, June 13, 2014

Arabesque n°1, Piano Solo

Mes gémissements comme des pleurs de l'extase

Mes gémissements comme des pleurs de l'extase dans la nuit si douce.
Mes gémissements de femelle, ta proie, attachée au sol sur le tatami, dans la magie de ce clair de lune, dans les cordes, la porte entrouverte, les rayons de la pleine lune qui entrent... le sombre me cache et tu allumes une bougie.  Tu vois la lueur de mon corps dans sa flamme, appelant la cire sur ma peau pour que tu puisses me voir.

Ton T shirt bouche ma bouche pour empêcher mes cris, lorsque la cire coule sur mes côtes, mes seins, sur ma cheville si sensible.
Je vois la tige rouge que tu passes devant mes yeux, aux longues de mon bras. Je comprends que tu pourras l'éteindre sur ma peau. Peur d'être brûlée, cicatrisée... Mes yeux te disent "non", mais plus tard je saurai que tu l'éteindras à la vitesse d'un éclair.

Bel animal devant sa proie, tes morsures qui frôlent ma chair le long de mes côtes, qui prennent ma gorge, m'excitent terriblement quand je sens ta respiration qui sort de tes narines, quand j'entends tes grognements, quand tes dents menacent de m'arracher la peau.

Félin désireux de jouer avec sa proie, tu me retournes sur mon dos... tes cordes se glissent dans mes doigts de pieds, tu plies et tu ouvres mes cuisses, les fixent dans des postures changeantes, vers de plus en plus d'exposition de ma chatte... vers une possession de plus en plus profonde.

Tes doigts se glissent en moi, m'explorent. Ma cyprine coule si abondémment que tes doigts puissent y entrer sans hésitation au plus profond de moi. Tu joues ainsi avec moi, changeant la posture selon tes envies, amplifiant mes orgasmes...

Tes doigts pénètrent mes deux orifices, s'y glissent avec aise. Mes orgasmes giclés inondent ta main à répétition jusqu'à l'orgasme final, si complètement adonnée, que je suis remplie d'un bonheur, d'un épanouissement sensuel entièr.

Tu viens t'accroupir sur moi, tu te branles rapidement pour gicler à ton tour sur ma poitrine dans la lumière de cette claire de lune. La cire m'empêche de sentir ta lave, mais ton cri résonne partout en moi.

Tu me libères des cordes. Avec tes doigts, tu enlèves la cire, tu brosses ma peau avec les cordes - leurs odeur rajoutent à leur sensualité tandis qu'elles râpent ma peau.

Après, tu t'assois en tailleur sur le tatami.

"Viens, ma soumise..." tu m'appelles à toi, pour me prendre sur toi, style tantrique. Ta transpiration coule sur ton dos, sur ton torse, en contraste avec ma peau encore un peu cirée. Tu me serres dans tes bras... toute simplement magique, une perfection. Je me suis sentie si proche à toi, si intime.

Émue.

Friday, June 06, 2014

La transpiration




"Ça sera de la pratique, rien d'officiel”,  tu me dis, en sortant tes cordes.

J'avais oublié mon string, et du coup, je suis juste habillée avec ma culotte en lycra noir. Tu m’attrapes doucement, en me tournant, pour faire un TK avec les mains souples dans le dos, comme dans le vidéo que tu m’as montré de ce shibariste japonais.
Tu refais le TK, l’ambiance est calme, et je suis bien attachée.  Je ne pourrai pas imaginer la suite, mais quand tu as jeté une petite ficelle à mes pieds, j'ai tout compris. Tu lisais une certaine inquiétude dans mes yeux...

Mon cœur bat très fort, je sens les palpitations dans ma poitrine, lorsque tu attaches la ficelle à mon anneau gauche. Inquiète, je regarde ton bras qui tire la ficelle vers le point d'attache, sur le mousqueton, avant de la descendre et l'attacher sur mon anneau droit.
Ahhh, je suis soulevée sur le point de mes pieds, avec un regarde soucieux sur mes tétons étirés vers le ciel !
Tu ajustes la ficelle à ta satisfaction, en rajoutant des poids, et tu enlèves ma culotte.

Mon corps se met en mode stress immédiatement.


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Toujours sur les points des pieds, j'ai peur d'arracher les anneaux si je tombe. Je triche en me plaçant sous le point de suspension pour que je puisse mettre mes pieds sur le sol. C'est moins joli pour les tétons, qui sont moins tirés en avant, mais plus supportable dans la supplice.

Tu m’insères un écarteur de bouche, et tu me décores avec des poids pincés sur les grands lèvres de ma vulve, en me disant de bien écarter les jambes.

Le stress monte, et les pixels jaunes & blancs commencent à m'envahir de chaque côté de ma tête. Ces pixels qui me narguent, qui me menacent.

Je lutte à ne pas tomber dans les pommes, je lutte contre les pixels. L’écarteur de bouche me fait baver, mais je m'en fous. Mon corps commence à transpirer de tous mes pores jusqu'à ce que je sois dégoulinante de transpiration. Et malgré moi, ma cyprine coule le long des poids, un long fil de mouille qui perle.

Mais tout cela je m'en fous, je veux juste tenir la distance pour ton plaisir sans que les pixels gagnent de la force, qu'ils deviennent tous blancs, et que je m'évanouie.

Tu tournes autour de moi pour admirer ton œuvre.
"Bien !" tu m'encourages, assis sur le canapé. Avec la cravache, tu tapes entre mes cuisses pour que je les écarte encore plus. Tu m'ordonnes de faire danser les poids, t'as envie de me voir souffrir dans cette “predicament”.

Je lutte, je lutte, et je gémisse. Je sens que je pourrai tout lâcher sur ce corps déjà dégoulinant et nauséeux, que ma pisse pourra couler au long de mes jambes, la diarrhée aussi. Oui, je pourrai tout lâcher, et devenir encore plus immonde.


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Une fois libérée, je me sens entièrement soumise, et tellement affaiblie par cette supplice que je m'appuie sur toi. En retirant l'écarteur de bouche, tu voulais conserver ma bave pour lubrifier ta queue déjà raide, mais je l'avais déjà avalée.

Mon corps glissait sur le sol, tellement je transpirais, laissant des traces comme des flaques d'eau.

Tu t’assois sur le canapé, nu, les jambes bien écartés. Tu m'attires vers toi, et je place ma petite serviette sous mes genoux pour ne pas trop glisser. Ton désir est évident, et tu empoignes mes cheveux pour me tirer vers toi. Je me sens si soumise, si docile, après la supplice que tu m'as imposée. Je suis bien à ma place à tes pieds, toute transpirante.
Ma bouche s'ouvre vers ta queue, ma langue tourne autour avant que tu plonges dans ma bouche. Et comme t'as envie, tu gicles sur ma poitrine.


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Plus tard, tu as sortie tes produits d'entretien pour que je nettoie le sol. Tu attendais que je sois désolée d'avoir salie le carrelage avec ma sueur, mais  j'ai juste nettoyé le sol avec mon pied sur le torchon, d'une façon dilettante qui t'as surprise.

"Certaines personnes seront gênées à transpirer, et à baver comme t'as fait", tu m'expliques. Et je te répondes que je m'en foutais de cela, de tout sauf ma lutte contre les pixels et ton plaisir.

Je me sens très humble, mais fière que je ne me suis pas évanouie, que j'ai pu tenir jusqu'au bout.




photo © Lorex Rub, 2014