Friday, June 06, 2014

La transpiration




"Ça sera de la pratique, rien d'officiel”,  tu me dis, en sortant tes cordes.

J'avais oublié mon string, et du coup, je suis juste habillée avec ma culotte en lycra noir. Tu m’attrapes doucement, en me tournant, pour faire un TK avec les mains souples dans le dos, comme dans le vidéo que tu m’as montré de ce shibariste japonais.
Tu refais le TK, l’ambiance est calme, et je suis bien attachée.  Je ne pourrai pas imaginer la suite, mais quand tu as jeté une petite ficelle à mes pieds, j'ai tout compris. Tu lisais une certaine inquiétude dans mes yeux...

Mon cœur bat très fort, je sens les palpitations dans ma poitrine, lorsque tu attaches la ficelle à mon anneau gauche. Inquiète, je regarde ton bras qui tire la ficelle vers le point d'attache, sur le mousqueton, avant de la descendre et l'attacher sur mon anneau droit.
Ahhh, je suis soulevée sur le point de mes pieds, avec un regarde soucieux sur mes tétons étirés vers le ciel !
Tu ajustes la ficelle à ta satisfaction, en rajoutant des poids, et tu enlèves ma culotte.

Mon corps se met en mode stress immédiatement.


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Toujours sur les points des pieds, j'ai peur d'arracher les anneaux si je tombe. Je triche en me plaçant sous le point de suspension pour que je puisse mettre mes pieds sur le sol. C'est moins joli pour les tétons, qui sont moins tirés en avant, mais plus supportable dans la supplice.

Tu m’insères un écarteur de bouche, et tu me décores avec des poids pincés sur les grands lèvres de ma vulve, en me disant de bien écarter les jambes.

Le stress monte, et les pixels jaunes & blancs commencent à m'envahir de chaque côté de ma tête. Ces pixels qui me narguent, qui me menacent.

Je lutte à ne pas tomber dans les pommes, je lutte contre les pixels. L’écarteur de bouche me fait baver, mais je m'en fous. Mon corps commence à transpirer de tous mes pores jusqu'à ce que je sois dégoulinante de transpiration. Et malgré moi, ma cyprine coule le long des poids, un long fil de mouille qui perle.

Mais tout cela je m'en fous, je veux juste tenir la distance pour ton plaisir sans que les pixels gagnent de la force, qu'ils deviennent tous blancs, et que je m'évanouie.

Tu tournes autour de moi pour admirer ton œuvre.
"Bien !" tu m'encourages, assis sur le canapé. Avec la cravache, tu tapes entre mes cuisses pour que je les écarte encore plus. Tu m'ordonnes de faire danser les poids, t'as envie de me voir souffrir dans cette “predicament”.

Je lutte, je lutte, et je gémisse. Je sens que je pourrai tout lâcher sur ce corps déjà dégoulinant et nauséeux, que ma pisse pourra couler au long de mes jambes, la diarrhée aussi. Oui, je pourrai tout lâcher, et devenir encore plus immonde.


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Une fois libérée, je me sens entièrement soumise, et tellement affaiblie par cette supplice que je m'appuie sur toi. En retirant l'écarteur de bouche, tu voulais conserver ma bave pour lubrifier ta queue déjà raide, mais je l'avais déjà avalée.

Mon corps glissait sur le sol, tellement je transpirais, laissant des traces comme des flaques d'eau.

Tu t’assois sur le canapé, nu, les jambes bien écartés. Tu m'attires vers toi, et je place ma petite serviette sous mes genoux pour ne pas trop glisser. Ton désir est évident, et tu empoignes mes cheveux pour me tirer vers toi. Je me sens si soumise, si docile, après la supplice que tu m'as imposée. Je suis bien à ma place à tes pieds, toute transpirante.
Ma bouche s'ouvre vers ta queue, ma langue tourne autour avant que tu plonges dans ma bouche. Et comme t'as envie, tu gicles sur ma poitrine.


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Plus tard, tu as sortie tes produits d'entretien pour que je nettoie le sol. Tu attendais que je sois désolée d'avoir salie le carrelage avec ma sueur, mais  j'ai juste nettoyé le sol avec mon pied sur le torchon, d'une façon dilettante qui t'as surprise.

"Certaines personnes seront gênées à transpirer, et à baver comme t'as fait", tu m'expliques. Et je te répondes que je m'en foutais de cela, de tout sauf ma lutte contre les pixels et ton plaisir.

Je me sens très humble, mais fière que je ne me suis pas évanouie, que j'ai pu tenir jusqu'au bout.




photo © Lorex Rub, 2014



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