Saturday, March 22, 2014

C'était inévitable...

"C'était inévitable", il me dit en posant ses cordes à mes pieds.
Oui, nous ne sommes pas vus depuis cinq mois, depuis le dernier Mixed Bond Jam, et tellement de choses ont changé depuis dans cette situation : des transitions, des passages douloureuses, des ruptures, des bruits injustifiées qui couraient sur nous...

Mais, je suis là, et j'ai le cœur net.

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"C'est un collier personnel que tu portes ? Donnes-le moi; j'en prendrai soin."
Je l'enlève, et aussi mes bottes et mon pantalon; il m'aide à défaire mon corset. Je suis encore habillée dans ma robe, avec mon haut en résille, et mes bas.

Ses yeux me fixent, lorsqu'il prenne une de mes poignées pour l'attacher, et la danse commence.


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Les sensations sont si familières, et je le retrouve dans ses mouvements, sa respiration. Ses cordes me serrent, et il me fait glisser doucement au sol.

Je ne lâche pas son regard, ni l'intimité de son regard.
Lorsqu'il serre sa corde autour de ma poitrine avec une corde incisive, je l'implore avec mes yeux, et les siens me répondent avec de la compassion alors qu'il sait qu'il va me faire un peu mal, encore... Et il tire sa corde encore plus, exprès.

Mes jambes sont entre-ouvertes, bien attachées sur les chevilles. Il tourne autour de moi, j'entends ses grondements de satisfaction. Et puis, il dépose un doux baiser dans la palme de ma main, qu'il pose ensuite sur sa joue... signe d'une tendresse inattendue. Nos regardes deviennent de plus en plus pénétrants, jusqu'à ce qu'il vient nez à nez avec moi: nos yeux se dédoublent.

Ses cordes viennent ensuite sur ma gorge, dans ma bouche, qui entourent ma tête et s'appuient sur mes yeux. Il met de la pression, il sait que j'aime cela, et je me laisse aller dans les carrés liquides que je vois, en jaune et en bleu intenses, indescriptibles, qui morphent... J'adore vivre ces images comme un papier peint liquide et lumineux dans ma tête.

Il relâche, satisfait, pour ensuite recommencer. Je voyage, cette fois-ci les couleurs sont celles du camouflage : en khaki, gris, blanche...

Il joue encore un peu avec moi avant de me détacher. Nos regardes se fixent, et je pense à la première fois que nous avons joué ensemble dans cette pas de deux (Attrapes-moi !). Je le retrouve plus affirmé, et je lui dis que tous ces cours, et sa recherche, n'étaient pas pour rien.

"Je sais ce que je veux, et je le prends", m'a répondu Lorex.

C'était inévitable.



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à Lyon, Les Sundays Ropes soufflent leur bougie !

Friday, March 21, 2014

Le contraste luxuriant




Maï Lys me demande de tout enlever, sauf ma soutif et mes panties. Ça, elle préfère s'en occuper elle-même !
Elle me place devant la croix à l'étage, en attachant mes poignées. Des hommes nous ont suivi : des soumis, des hommes seuls... tous tellement désireux que c'est palpable, et l'atmosphère est chargée.

Maï Lys couvre mes yeux avec son masque en cuir. J'aime me sentir isolée comme ça, les sensations deviennent encore plus intenses, et je suis protégée des regardes en même temps.
Ses mains me caressent doucement, sur les seins, le dos... Elle défait mon soutien-gorge, qu'elle laisse pendre d'une épaule. Elle place des pinces japonix sur mes tétons, et je gémisse avec cette douleur éléctrique. Puis, avec une ongle en métal, elle taquine le bout.
Ses doigts tirent sur le haut de mon pantie, et elle le fait descendre à mes pieds pour l'enlever. Me voilà entièrement nue. Avec son ongle en métal, elle continue ses caresses sur mon dos, mes fesses... Ses caresses deviennent des fessées, ses petites mains qui frappent dur et sec, suivi de son nouveau paddle. J'avais participé à ce cadeau... Et j'en suis sa victime maintenant ! Ce cuir épaisse fait mal quand même, et c'est loin d'être sa limite !





Ses doigts viennent caresser mon sexe, encerclent mon clito, vérifient l'humidité. "Ah, ma salope", elle me chuchote, quand elle constate mon excitation.

Maï Lys me fait des baisers sur la nuque, je sens la chaleur de sa respiration. Elle pénètre ma bouche avec deux doigts; je les suce, le goût du tabac de sa dernière clope est fort et amer.

Son martinet me chauffe le dos et les fesses, j'aime l'impact sur ma peau. Et de nouveau, elle vient vers moi, empoignant mes cheveux pour me faire tourner la tête. Sa main serre ma gorge, et je prends une grand respiration. D'une pulsion forte, elle m'étrangle avec ses deux mains. Je vois des étoiles blanches, je commence à partir, à m'assoupir, quand elle relâche la pression juste à temps.

Des baisers de feu de son single tail me réveillent : ces cinglants bee-sting kisses me font voyager avec chaque impact dans ma chair... D'autres coups de fouet se suivent, de plus en plus intenses, lorsque je sens un mouvement à mes pieds.

John est en train de se placer entre mes jambes. J'entends un "Débrouilles-toi", et j'écarte mes jambes pour le laisser passer.
Je l'imagine à quatre pattes, j'imagine que Maï Lys aimera nous fouetter ensemble, quand je sens la douceur humide d'une langue sur mon sexe, sur mon clito ! Une douceur si luxuriante parmi la vivacité du feu !

Du coup, j'ajuste l'image dans ma tête, et dans un flip-flop mentale, je le retourne. Il doit être en train de s'appuyer sur ses bras, pour se placer au bon endroit. Et en même temps, j'accepte ce baiser particulier: j'étais surprise, mais je connais bien John — il nous est arrivé de jouer un peu ensemble en toute complicité, mais maintenant c'est dans l'intimité et dans l'exhibition !

Je me laisse envahir par cette sensualité contrastée avec le feu des coups de fouet sur mon dos. Le plaisir monte, et je ne le freine pas. L'atmosphère est lourde du désir de ces hommes qui nous entourent
il n'y a pas un qui n'aimera pas être à ma place, ou celle de John !!
Ma perversité adore taquiner leur désir ainsi, leur montrer sans qu'ils puissent me toucher. A beautiful bitch, yeah ! Et l'ensemble des sensations se mélange dans mon corps et dans ma tête, en ébullition
le regard des hommes sur mon corps fouetté et léchéjusqu'à ce que j'explose de jouissance, toute tremblante !!!

Maï Lys jète son fouet par terre, pour m'embrasser à la nuque de nouveau... je sens la transpiration de sa passion. Quand elle m'enlève le masque, je vois que les hommes sont blêmes. Je n'ose pas trop les regarder, pour préserver l'intimité de ce jeu délicieux, cette mise en scène de la belle et perverse Maï Lys.



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