Monday, November 03, 2014

L’éblouissement


Sous le soleil radieux et éblouissant, sous ce bleu immense de ce "Big Sky", dans cette dimension impressionnante du paysage, au bord d'un continent, je me sens perdue. Oui, je me suis perdue lors de ce voyage, je me sens homeless avec mes 40kg de bagages à roulettes — et ce malgré le fait que je suis résidente à San Francisco, grâce à l'adresse de mon fils. Je suis chez moi, ce paysage magnifique est mon birthright, je lui appartiens, car je suis née en face à Berkeley.
But where is home ? Paris et San Francisco : deux des plus belles villes au monde !

Je n'ai plus de vraie vie ici, et j'éprouve des grands moments de solitude dans cette éblouissement qui me rend toute petite.

Des chocs, des claques éprouvés dans la sphère familiale. Je m'y attendais un peu, mais j'étais surprise de les ressentir aussi violemment.

Je me suis retrouvée plusieurs fois à l'hôtel, poussée dehors, un sentiment de
réjection. Ce n'était pas prévu comme ça, ce voyage commence à me coûter trop cher, et je prends la décision de rentrer plus tôt.
À peine que mon billet soit changé, j'apprends que mon appartement parisien était méchamment cambriolé. Mon cerveau disjoncte, tweaked par ces chocs, ces émotions.

De loin, tu m'as vu partir en vrille dans ce tourbillon, tu m'as vu me perdre sous ce soleil éblouissant. Et je crois que ni l'un ni l'autre (ou bien, toi peut-être) ne savait que tu me réservais aussi une bonne claque peu de temps après mon retour, ce qui s'est rajouté à l'onde de choc des autres.

Je n'aurai pas dû partir. But no magical thinking can turn time around.

Sous cette autre éblouissement, j'aurais aimé être encore avec toi, à Martigny.

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