Monday, December 17, 2007

Délicieuse morsure - VF

Le Marquis-Noir m'ordonne de me placer face à Nawa-Kin, pour tenir ses mains tandis qu'il la fouette.

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"Délicieuse morsure," elle murmure, les yeux fermés, lorsque le fouet lèche sa chair à la première touche, sachant jusqu'où ce voyage l'emmènera.
Elle me serre les mains, les doigts si fort que je ne sais pas si ce sont mes paumes qui transpirent ou bien si ce
sont les siennes ... nos doigts si glissants, et pourtant si intensément tenus.
Je suis fasciné par le fouet et je souhaite que la musique s'arrête pour que je puisse entendre le sifflement invisible du fouet dans l'air et le son de sa lanière sur la chair nue. Je suis fasciné, envie qu'il soit mien, grimaçante avec chaque coup.
Tous les éléments : l'eau, la terre, l'air et le feu...
Au début, comme des caresses aimantes partout sur son dos et sur ses fesses. Le premier coup de fouet dur ondule à travers elle et je vois les vibrations monter, la réverbération de la douleur, comme un courant électrique qui traverse de ses bras aux miens. Je suis frappé par sa sensualité et par son désir absolues. Nous sommes des sœurs dans ce moment.
Je regarde sur son épaule pour voir notre Maître la fouetter avec expertise - l'exactitude de son objectif, la maîtrise exquise de sa touche, son agilité gracieuse.
Je l'observe sur son épaule, ou dans le miroir, voyant comment il fait tourner la queue et je recule avec chaque coup. En voyant mon expression, un sourire traverse son visage et il hoche sa tête, légerement amusé par mes craintes.
Il en jette un droit au milieu ses omoplates, un autre tel un lasso qui lèche la même endroit encore et encore. J'observe et je sens ces coups invisibles et je recule avec Nawa-Kin aux plus sévères, gémissant.
Ses bras le supplient d'un geste en arrière — je les ramène de nouveau à ses seins. Je veux la consoler, la tenir et je la soutiens tandis qu'elle s'appuie de plus en plus lourdement sur moi. Ses mains se déplacent vers ses larmes et je les essuie, caressant doucement son visage. Quand elle n'en peut plus, elle se tourne vers lui en supplication et le fouet s'arrête.
"Je travaille la colère de ma mère", elle avoue ... et puis il est là, la tenant dans ses bras tandis qu'elle lui dit "merci", les larmes aux yeux. Il l'embrasse, la console —elle me tient toujours la main— et il m'embrasse aussi, me disant d'aller chercher des glaçons pour les frotter sur son corps.
Elle s'agenouille contre une chaise et je glisse les glaçons sur les zébrures et les lacérations. La chaleur fait fondre la glace rapidement. Je me demande comment il sera de s'en dormir, ou de prendre une douche avec cette sensation brûlante sur tout le dos.
"Combien de temps dureront les marques ?", je lui demande.
"2-3 semaines, selon."
Je pense que j'aurais besoin d'être consolée longtemps, de me retrouver dans un espace calme pour la descente des endormorphins. Un espace calme dans la pénombre, comme après un massage — après ce massage si différent, whiplashed.

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