Tuesday, May 22, 2012

Les liaisons D’Ange, Heureuses (par D'Ange)


3 mois !
3 mois tout juste se sont écoulés depuis notre première rencontre.

Et j’y songe alors que cela fait 3 minutes que je te flagelle pour la première fois dans ce haut lieu du SM parisien.

3 mois, et déjà la première sortie, la première exhibition de ce que tu es, de que je suis, et de ce que nous sommes l’un avec l’autre, liés, reliés et enchaînés déjà, au bout de 3 minutes, à cette folie qui est en nous.
Je te donne du plaisir en te « fouettant », oui, en te « fouettant », et ça me rend dingue ; qui peut le croire ?

Mais nous n’en sommes pas encore au fouet.
J’ai poussé le fauteuil Louis Philippe dans un coin de la pièce, sombre, et trop petite à mon goût, malheureusement. Je suis grand, j’ai de grands bras, de grands gestes et j’aime à tourner et « marauder » autour de mon « repas ».
Grrr … ces caves voûtées, c’est joli, mais … bon : je m’adapterai.
Sur le secrétaire, à droite : 2 bougies, la roue à pic (que je n’utiliserai pas finalement), le bandeau et le fouet.

Tu es agenouillée sur le fauteuil, tes mains sur le dossier et les yeux fermés ; je le sais, je te connais, déjà en attente du « voyage » dès les premières gouttes de pluie ; la pluie brûlante du martinet et de ses lanières, depuis 3 minutes, et avec lequel je ne fais que t’effleurer pour l’instant.

Je te regarde … les fesses et les épaules nues ; entre les deux ton magnifique corset rouge et noir, serré, si serré sur ta taille. Tes fesses en jaillissent, sensuelles, magiques, même sans plug aujourd’hui (variations du plaisir : dès fois avec, des fois sans …comme il plaira à mon D/)
Oh oui, je vois ton cul qui frémit, qui vibre. Je le vois qui se décrispe, qui se relâche, qui « accepte » d’avance la punition à venir, qui la demande même, alors que déjà, au bout de 3 minutes, cela devrait commencer à te faire mal, bordel !
Tu es incroyable !

La "pluie" s’intensifie, et je me transforme, animal.
Je te le dis souvent, je radote même, mais c’est comme ça que je le vis, le BDSexM : plus une seule pensée cohérente, les yeux, les oreilles, les mains, le sexe et tout le reste de mon corps focalisés sur toi, ma proie.

Le martinet tombe, revient, encore et encore ; ta vulve luit, je la vois : là aussi la pluie commence.

Je les vois aussi, les autres, le public qui nous regarde. Je les sais là, je les sens là ; ça m’excite … et je les oublie tout à la fois.

Etrange paradoxe : seul avec toi dans cette drôle de façon de faire l’amour, même au milieu de la foule des ombres qui se pressent aux ouvertures de la pièce (les deux fenêtres et la porte, derrière moi) ; mais aussi devant et avec eux, me délectant dans ma fierté de mâle qui montre son objet, sexuel, sa chose ; car tu n’es plus que cela maintenant, ma chose.
Je te demanderais de sucer tous les hommes, de lécher toutes les femmes, je te demanderais pire … que tu le ferais, car déjà … ton corps, tes pensées, tes gestes ne t’appartiennent plus. Tu te laisses guider par moi, confiante entièrement dans mes bons (j’espère) choix pour nos jeux de ce soir.
Pourtant tu ne suceras et lécheras personne ce soir, je n’ai pas cela en tête ; mais une autre fois, qui sait ??? – sourire …

Tu gémis, tes épaules ondulent : c’est la pluie, la grêle maintenant, la tempête et le vent … le vent du martinet qui tourne en moulinet et tombe de plus en plus vite. Tu cries, un peu, tu te tords, beaucoup, et j'orgasme presque de t’entendre.

Derrière-moi, dans le public quelqu’un dit : « On sent le vent jusqu’ici ! »
Je m’arrête et me retourne, joueur et provoquant, et répond dans un sourire : « Qui en veut ? »
Un homme s’avance, les yeux brillants et fous au moins autant que les miens, je pense, et tends la main pour prendre le martinet, pensant pouvoir te flageller à ma place. Je lui dis son erreur, ainsi qu’aux autres : « Non, non, je voulais dire : Qui veut sentir le vent sur lui ? Qui en veut ? …. du martinet ? »

Pas de réponse … sourires de connivence – les ombres sont maintenant nos complices ; j’adore …
Alors je me retourne, m’approche de toi et pose doucement ma main sur ton dos (tu pleures) tes fesses écarlates (tu soupires) et te pénètre / te « plug » d’un doigt (tu gémis).

Je prends le fouet à présent, et te demande de relever la tête et de me regarder, les yeux dans les yeux, grâce au miroir devant toi.
Je me place en position, de profil par rapport à toi, le fouet tendu à l’extrême derrière ma nuque entre mes deux mains, de la poignée à la pointe, souvenir de mes jeunes années de compétition de tir à l’arc … je ris : si j’avais su que cela me resservirait un jour !!!

Tu me regardes, je te regarde, et j’attends. J’attends ton signal, tes yeux, j’attends le bon moment, que tu choisiras. Je te sens te préparer, respirer ... puis sourire.
Alors la flèche part, immédiate … claque, et se fiche … au milieu de ton dos, entre tes omoplates.
Pas un bruit, mais j’entends ton cri … à l’intérieur.

J’arme de nouveau, et je frappe. Tes yeux vacillent mais tiennent bon, toujours fichés dans les miens.
Je recommence pendant qu’en toi, tu « fonds », tu tombes, t’accrochant amoureusement des yeux à mon regard. Tout se relâche en toi, plus de douleur, juste cette jouissance en devenir, qui monte, puissante ; et cet amour que tu me donnes, car c’est MOI, car c’est TOI, car c’est NOUS. Tes larmes coulent, et tu souris ; mais comment est-ce possible ? Ca me rend dingue, dingue de toi, il n’y a pas d’autre mots.

Je fais une pause, juste le temps de te mettre le bandeau car la fin est proche.
Le temps s’arrête, 3 secondes, le temps d’une pensée, et je mesure la chance que j’ai alors que fais le nœud, regardant ton visage, de profil, tes narines dilatées et tes lèvres entrouvertes : 3 mois à peine que l’on se connaît, et tout s’est si bien passé entre nous … la connaissance, la découverte, les confidences, les anneaux que je t’ai fait poser sur les seins, symboliques de ton abandon, de ton offrande, et de ma possession.

3 secondes … et puis je reprends : après la pluie, la grêle puis la tempête : les éclairs qui tombent et te coupent littéralement en deux, de haut en bas. Tu transpires, tu te tords, tu respires, bruyamment, tu gémis, tu cries …
L’électricité parcourt tout ton corps, ta peau, monte et descend, suivant les impacts du fouet : l’épaule, la fesse, ton sexe et ton pubis quand je te fouette par en dessous, entre les cuisses …

Et puis : ultime délire qui me prend, je me rappelle « les autres » derrière.
Alors je jette violemment le fouet sur le secrétaire, qui renverse une bougie … mais qu’importe.
Je t'empoigne, te fais te lever, te retourner, droite, debout et jambes écartées, face à eux, et je te pénètre de mes doigts brusquement et d’un coup, mais sans douleur : tu dégoulines tant d’envie et de liqueur.
Je les active en toi, rapidement dès le départ, puis de plus en plus vite, sur le point G, le point Gicle ….

Tu ne le sais pas mais un homme s’approche, qui vient regarder de plus près.
C’est simple : s’il te touche, je l’assomme ; et tant pis pour ce qu'il me reste d’homme civilisé et partageur (libertin un jour, libertin toujours - sourire) mais il ne bouge pas, accroupi, et se repaît juste du « spectacle » de ma main d’un peu plus près.

D’autres entrent, et s’approchent, hommes et femmes, dans la pièce étroite et nous entourent mais tu ne les verrais pas, même sans bandeau, car tout d’un coup tu jouis, tu « gicles » comme tu dis souvent en parlant de ta fontaine.
Tes doigts s'accrochent violemment à mes cheveux, mais je ne dis rien, ne sens rien, ou presque.
Au contraire cela m'enivre à tel point, que j'accélère encore ma main, plus vite, plus fort, que je te "baise" ainsi sans plus aucune retenue, pareil que si c'était ma queue.

Mes cheveux, ma main, tes cris et la foule qui nous entoure …
Oui, tu as les yeux bandés et tu ne sais pas cette foule toute proche, qui se repaît de toi, de la vision que tu leur donnes ; mais tu es quand même morte de honte (chacun ses pudeurs) en sentant le liquide se déverser le long de tes cuisses et jusque dans tes chaussures malgré toi ; malgré les bruits incongrus et obscènes que font mes doigts au milieu de ta fontaine, te « pistonnant » de bas en haut ; malgré tes « Oh, Nooooo ! » de californienne ; malgré que tu tombes mais que des bras inconnus te retiennent par derrière, que tes jambes flageolent, que tu t’épileptises sous les orgasmes à répétition que je te donne et qui me font jouir tout autant que toi.

3 minutes !
3 longues minutes, il me semble, de jouissance pure, pour toi comme pour moi !

Alors que cela ne fait que 3 mois …

Bon anniversaire, ma /seXteen.

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photo © DR

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